Eglise

L’église Saint-Bonnet est traditionnellement datée du XIIe siècle et plus précisément de la première moitié de ce siècle. C’est un édifice roman comprenant une nef de deux travées suivie d’un transept et d’un chœur en hémicycle.

La nef est couverte d’une voûte en berceau divisé en deux par un arc doubleau séparatif reposant sur des colonnes engagées avec chapiteaux à feuillages. De massifs piliers engagés, supportant un doubleau sur imposte, rétrécissent l’entrée du transept dont le carré est coiffé d’une coupole sur trompes. L’arc triomphal repose sur des colonnes engagées avec chapiteaux. Voûté en cul-de-four le chœur est décoré d’une arcature, avec colonnettes et chapiteaux sculptés, fortement exhaussée.

Faisant face aux grandes arcades aveugles du mur nord de la nef, deux chapelles ont été ajoutées au XIVe siècle, du côté sud. De plan barlong très étroit, elles sont voûtées d’ogive avec clefs. A la même époque leur fut accolée une tourelle d’escalier à trois pans.

Un texte nous apprend que le clocher a été abattu en 1793, sans doute lors des troubles révolutionnaires. Le clocher carré actuel a été fortement surélevé entre 1846 et 1891. Il est décoré dans sa partie supérieure, sur chaque face, de quatre arcatures aveugles ; il est percé d’une baie géminée elle-même surmontée d’un oculus.

Des retables à colonnes cannelées en bois ciré se trouvent dans les chapelles orientées du transept. Comme mobilier on peut signaler les statues en bois peint et doré de saint Bonnet, de saint Pierre et de saint Jean-Baptiste.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’actuelle sacristie est construire le flanc Nord-est du chevet.

L’édifice fut dès le début du XXe siècle reconnu comme un édifice emblématique des églises romanes auvergnates, et classé sur la liste des Monuments historiques en 1910.